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Tout au long du processus, de sa fabrication à son démantèlement, une éolienne génère une pollution à différents niveaux. Dans cette catégorie, vous trouverez des informations relatives aux différentes pollutions générées par l’industrie éolienne.

La construction d’une éolienne nécessite des travaux de génie civil importants ainsi que des quantités de matériaux non négligeables, rien de surprenant quand on connaît les dimensions gigantesques de certaines d’entre elles : acier (présent en grande quantité dans les nacelles et les mâts), fibre de verre, silicium, aluminium, cuivre, plastiques polypropylènes (pétrole) et résines de polyester.

La problématique des terres rares (néodyme et dysprosium) nécessaires à la fabrication des génératrices éoliennes à aimant permanent, une technologie qui allège la partie centrale et réduit le coût global de production, est très préoccupante : extraction et traitement jusqu’à 2 tonnes d’éléments de terres rares pour chaque éolienne de 2 MW. Chaque tonne génère, à travers l’extraction et les techniques de raffinage, autour de 10.000 m3 de gaz chargés d’acide hydrofluorique, d’acide sulfurique et de dioxyde de soufre, avec en prime, quelque 75 m3 d’eau usée acide et environ une tonne de résidus radioactifs[1].

Ainsi, l’extraction et le traitement de ces terres rares produisent une catastrophe écologique sans précédent, notamment en Chine[2] : des bassins de résidus radioactifs et corrosifs sont à l’air libre, non étanches : cancers surabondants, enfants naissant avec des malformations,… Les eaux de surfaces sont jugées impropres à l’irrigation par les autorités locales, l’air est partout irrespirable.

« Vert » chez nous, mais sale là-bas !

La construction d’un parc éolien implique la construction ou/et l’agrandissement de routes en bitume : fabrication du bitume, apport des matériaux par camions, engins de chantier, etc. Elle implique aussi d’acheminer les éoliennes par camions spéciaux, avions, bateaux (provenance : Chine, Inde, etc.), de creuser des tranchées pour enterrer le câble de chaque éolienne au poste de raccordement (engin de chantier, etc.) et, pour chaque éolienne, la construction d’un socle de fondation (évacuation d’environ 1500 m3 de terres agricoles et y couler à la place 1500 tonnes de béton armé : apport et évacuation des matériaux par camions, engins de chantiers, etc.) Or, l'industrie du ciment et de l’acier est énergivore et polluante.

Pour chaque éolienne, le coût environnemental est énorme

 

En février 2021, à la question écrite de Latifa Gahouchi concernant le recyclage des éoliennes wallonnes, la Ministre Céline Tellier répond[3] :

     « (…) Un rapport récent de l’ADEME (Agence française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) démontre que 90 à 95 % du poids d’une éolienne est recyclable.

      En Wallonie, l’acier et les métaux sont totalement recyclés par l’industrie des métaux ferreux et non ferreux pour produire de nouveaux produits, les composés électriques et électroniques rejoignent les filières de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques et les bétons des fondations et des mats sont concassés pour servir notamment de fondations routières ou pour produire d’autres bétons.

Des solutions ponctuelles existent également pour récupérer et réutiliser les terres rares, même si leur recyclage coûte, pour l'instant, plus cher que la production de composés électriques et électroniques fabriqués au départ de ressources naturelles.
Le principal flux de déchets qui est encore difficilement recyclable a trait aux matières composites (plastiques et fibres de verre surtout) qui composent essentiellement les pales. Elles représentent 5 à 10 % de la masse d’une éolienne, mais avec un volume beaucoup plus important compte tenu de la différence de densité, ce qui implique un encombrement élevé en cas de mise en centres d’enfouissement technique.

Les pales démontées et certaines autres pièces (comme des boîtes de vitesse p. ex.) ont encore une durée de vie de quelques années et sont revendues sur le marché de l’occasion en Afrique ou en Europe de l’est notamment. Mais ce marché de l’occasion reste fort limité et il ne sera plus accessible pour les éoliennes en fin de vie quand leur démantèlement massif devra commencer à partir de 2025.

Compte tenu de la limitation des filières de réutilisation et pour éviter de recourir à l’élimination en centres d’enfouissement techniques ou à la valorisation énergétique, les pales usagées peuvent être broyées et utilisées comme combustible de substitution dans les cimenteries, les cendres produites étant réutilisées pour fabriquer du ciment. (…) »

 

[1] Magazine ATHENA n°277 – janvier 2012 – pages 10-11, édité par le Département du Développement Technologique du Service Public de Wallonie. http://fr.1001mags.com/parution/athena/numero-277-janvier-2012/page-10-11-texte-integral

[2] http://www.dailymail.co.uk/home/moslive/article-1350811/In-China-true-cost-Britains-clean-green-wind-power-experiment-Pollution-disastrous-scale.html

[3] https://www.parlement-wallonie.be/pwpages?p=interp-questions-voir&type=28&iddoc=101356