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Dans cette catégorie, vous trouverez des informations relatives à l’impact des projets éoliens sur le paysage, le patrimoine et le tourisme.

Toute la ruralité wallonne et flamande est actuellement envahie par des projets éoliens. Qu’il faille intégrer les éoliennes comme élément d’un nouveau type de paysage, d’accord… Mais lorsque les éoliennes deviennent l’élément permanent de tout paysage, celui-ci se banalise et perd toute spécificité.

La Convention Européenne du Paysage, (CEP), communément appelée « Convention de Florence », ratifiée par la Région wallonne le 20 décembre 2001, a pour objectif la protection de la diversité des paysages : le paysage doit devenir un sujet politique d’intérêt général parce qu’il contribue de façon très importante au bien-être des citoyens et que ces derniers ne peuvent plus accepter de « subir leurs paysages » en tant que résultat d’évolutions de nature technique et économique décidées sans eux.

« Le paysage est partout un élément important de la qualité de vie des populations : dans les milieux urbains et dans les campagnes, dans les territoires dégradés comme dans ceux de grande qualité, dans les espaces remarquables comme dans ceux du quotidien … il constitue un élément essentiel du bien-être individuel et social … »[1].

La Convention de Florence affirme l’importance du paysage dans la qualité de vie des citoyens et leur bien-être ; quant à l’article 23 de la Constitution belge, il garantit au citoyen un environnement sain.

Comment la présence proche d’aérogénérateurs de 180 à 220 m de hauteur peut-elle participer à la qualité de vie des populations ?

Afin de contourner les prescrits de la Convention de Florence et de la Constitution belge, le « cadre éolien » wallon, en termes de protection des paysages et du patrimoine, se contente de la simple obligation pour le promoteur de traiter cette question dans son EIE, mais sans imposer une quelconque limite à la compatibilité éolienne-patrimoine :

« La visibilité d’un parc éolien depuis un point de vue remarquable ou d’un bien patrimonial est une question importante qui devra être traitée dans l’étude d’incidence sur l’environnement. ».

Quant à l’encerclement des villages, ce cadre ne propose qu’un simulacre de solution :

« un azimut (ou un angle horizontal) minimal sans éoliennes doit être préservé pour chaque village ; celui-ci sera d’au moins 130° sur une distance de 4 km. ».

Au-delà de 4 km, on peut donc encercler… comme l’ont très bien compris les promoteurs.

 

[1] https://rm.coe.int/16807b6bc8