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Vous trouverez dans cette rubrique des informations relatives au coût et au financement de l’éolien.

La mise en place de la politique éolienne wallonne (PEW) se fait suivant les règles économiques suivantes :

L'Union Européenne (UE) impose un calendrier de mise en œuvre des ENR pour l'ensemble de l'UE et des quotas obligatoires pour chacun des États Membres.

Puisqu'il y a des quotas, les États Membres ont le droit de subsidier les producteurs éoliens.

Deux mécanismes sont utilisés pour cela :

Soit les tarifs préférentiels accordés aux producteurs éoliens (feed-in tarifs). Ce mécanisme est le plus généralement utilisé dans l'UE.

Soit les "bonus à la production" (Certificats Verts, CV), une particularité belge et donc wallonne. Le CV est une "lettre de crédit" délivrée aux producteurs éoliens pour chaque MWh produit. La valeur fiduciaire de cette "lettre" est actuellement garantie à un minimum de 65 € mais peut atteindre des valeurs supérieures si les distributeurs d'électricité deviennent demandeurs de CV afin de rencontrer les obligations de quotas d'ENR qui leurs sont imposés.

Note : ces deux mécanismes prélèvent les subsides directement chez les consommateurs et n'apparaissent donc pas dans les comptabilités des États Membres. La comptabilité de ces subsides dans le PIB devrait donc faire l'objet d'un débat politique qui a, jusqu'ici, été escamoté.

Outre les subsides, les producteurs éoliens bénéficient d'une priorité d'injection de leur production sur les réseaux. La production des centrales thermiques pilotables doit donc "s'effacer" devant celle des parcs éoliens. Cette obligation d'effacement rend l'exploitation de ces centrales aussi aléatoire que ne l'est la production d'électricité éolienne puisque la première est forcée de "suivre" la seconde. En conséquence, de nombreuses centrales pilotables deviennent non rentables et devraient être arrêtées. Cela est toutefois techniquement impossible car elles restent indispensables à la sûreté de la fourniture d'électricité et à la stabilité du réseau face aux aléas de la production éolienne. D'où la nécessité de subsidier, en parallèle, des centrales pilotables pour les maintenir en service. On se rend compte immédiatement du gaspillage d'énergie ainsi orchestré.

L'autorité régulatrice est la CWAPE.