Civic Platform Respect poursuit sa lutte contre l’arrivée de quatre moulins à vent à Silly. Les membres distribuent maintenant de nombreuses affiches dans les municipalités de Herne, Bever et Silly. Dans ce document, ils veulent préciser que les éoliennes représentent une menace pour leur santé. "Les éoliennes font du bruit infrasonore, ce qui constitue un problème majeur", a déclaré la porte-parole, Sandra Verweij.
Bruit et infrason éoliens
Le problème du bruit généré par les éoliennes est une composante importante des nuisances potentielles de parcs éoliens.
Les turbine installées depuis quelques années sont des machines de grande taille (150 à 220 m en bout de palle) et de grande puissance ( 2 à 7 MW). Inévitablement, le brassage de l'air par ces machines crée de forte turbulences aérodynamiques qui sont perçues sous formes d'ondes sonores couvrant un large spectre (de 0.8 Hz à plusieurs centaines de Hz).
Un parc éolien est une installation industrielle de classe 2 (puissance égale ou supérieure à 0,5 MW et inférieure à 3 MW) ou de classe 1 (puissance égale ou supérieure à 3 MW) qui est soumise à une importante contrainte en matière d'émission sonores. Ces émissions ne peuvent en effet pas dépasser une intensité de 40 dBA durant la nuit (de 22H00 à 06H00) sur le seuil des habitations environnant les parcs.
Or, il se trouve que, ayant adopté en 2002 des dispositions sans fondement légal, le cadre éolien wallon, plusieurs fois modifié sur ce point, indique que la contrainte des 40 dBA nocturnes ne peut être dépassée à une distance de trois fois la hauteur de l'éolienne, soit en moyenne 450 m.
Mais les plaintes de nombreux riverains, confirmées par plusieurs campagnes de mesures de bruit en Wallonie, montrent que la limite des 40 dBA nocturnes à 450 m n'est respectée dans aucun des parcs éoliens mis en service depuis 2008.
Les services du SPW et le Ministre Henry, responsable de l'environnement, ont récemment fait exécuter des mesures de contrôle. Ils ont, jusqu'à présent refusé de communiquer au public les résultats de ces mesures car ils démontrent inévitablement les dépassements dénoncés par ailleurs.
Vent de Raison (VdR) est d'avis que la combinaison des infractions des opérateurs de parcs éoliens et de la rétention illégale d'information sur ce sujet par le Gouvernement wallon pose un grave problème de dysfonctionnement de l'Etat. Vent de Raison suit donc ce dossier avec attention.
L’État français n'entend pas la sonnette d'alarme : destruction de la ruralité, destruction du tourisme, morts inexpliquées dans les exploitations agricoles, etc...
Voir la video sur : youtube.com
>> L’enquête : la Fronde anti-éolienne - C Politique, la suite - 07/04/19
« Je m’appelle Guy Le Provost, et je suis le maire de Montcornet. Ma commune se situe dans les Hauts de France. J’assiste, impuissant, à un véritable désastre écologique. Ici, les parcs éoliens fleurissent à tour de bras, c’est à un point où les habitants ne savent même pas combien il y en a. A 15 km à la ronde, on approche les 250 aérogénérateurs, et il s’en construit d’autres tous les jours.
Les parcs les plus anciens ont entre 12 et 15 ans, et plus il y en a, plus la population de Montcornet et ses environs est malade.
Ce sont principalement des cancers, des problèmes acouphènes, et des problèmes cérébraux.
Je suis d’ailleurs moi-même malade...
Quelques sources concernant les différentes pathologies :
http://clincancerres.aacrjournals.org/content/12/2/369.short
http://wiseenergy.org/Energy/Health/LFN_and_Cancer.pdf
https://waubrafoundation.org.au/
http://www.medecine.ups-tlse.fr/dcem1/immunologie/Immunite_et_cancer.pdf
LETTRE D'INFORMATION : 30 mai 2019
Bonjour,
Suite à la dépêche de l' AFP "Mystère autour d'éoliennes accusées de tuer des vaches" de nombreux journaux on publié des articles par exemple dans Libération
"Des dizaines de vaches qui meurent chaque année sans explication, refusent la traite et se comportent bizarrement... Depuis l'arrivée d'éoliennes en 2012, c'est le cauchemar dans deux élevages de Loire-Atlantique, et le casse-tête pour les experts qui s'avouent désemparés....
https://www.liberation.fr/planete/2019/05/24/mystere-autour-d-eoliennes-accusees-de-tuer-des-vaches_1729232
André Posokhow, Membre du bureau de la Fédération Environnement Durable a fait une synthèse de l'impact sanitaire des éoliennes.
La FED reçoit en effet depuis des années des témoignages de riverains qui indiquent que leur santé a été altérée par la présence d'éoliennes industrielles au voisinage de leur habitation.
Cette synthèse fait suite aux documents remis par la Fédération environnement durable à l'ANSES et à l'Académie de médecine.
Contrairement à ce qui est proclamé par des organismes officiels comme l'ADEME qui répètent les affirmations des études des promoteurs , les nuisances des éoliennes existent et elles sont constatées dans de très nombreux pays.
Cette étude établie par la FED le montre sans ambiguïté.
Aujourd'hui tous les faits concordent pour les être humains mais visiblementdes symptomes inquiétants concernet aussi les animaux
La Fédération Environnement Durable alerte à nouveau le Ministère de la santé pour que soient prises les mesures en conséquence avant qu'il ne soit trop tard.
Cordialement
JL Butré
Bilan connu des Impacts sanitaires des éoliennes. Point de la situation
André Posokhow
Membre du bureau de la FED
Le 12 mai 2019
Une des questions cruciales soulevées par l’implantation massive de parcs éoliens est celle des impacts sanitaires de ces machines industrielles. A ce titre il convient de distinguer les effets sur les êtres humains de ceux sur les animaux.
Nous nous référerons à deux sources principales : et les notes remises à l’ANSES par la FED pour l’audition du 8 mars 2016 et les actes du colloque qui s’est tenu le 16 novembre 2018 sur « l’homme et l’animal face aux infrasons produits par les éoliennes » avec 10 annexes.
I°- Les êtres humains.
1°-Les témoignages.
Hervé Texier président de Belle Normandie Environnement a collecté en vue de la rencontre avec l’ANSES environ 500 témoignages de personnes souffrant, parfois cruellement, dans leur santé des nuisances créées par les éoliennes.
Les actes du colloque se font l’écho de ces constats souvent terribles grâce à des témoignages individuels précis : l’exemple (page 13 et suivantes) cité par le Docteur Borsotti neurologue, du calvaire des 5 membres de la famille F. ou bien celui de Madame Ghislaine S. en Charente maritime (pages 22 et suivantes) présenté par Mme Duchiron, Docteur es sciences.
Le document FED « éolien et santé » joint à cette note que le lecteur peut consulter présente des témoignages audiovisuels à l’étranger : Belgique, Australie et Nouvelle Zélande (Page 2) qui montrent que les nuisances éoliennes ont une répercussion mondiale.
2°-Les études.
Le document FED « éolien et santé » fait apparaitre un certain nombre de constats et de conclusions confirmés pour l’essentiel par les actes du colloque sur ce problèmes sur la base d’études réalisées en très grand nombre à l’étranger et notamment dans les pays anglo-saxons par des scientifiques, des acousticiens et des médecins soit à titre individuel soit à l’occasion de colloques périodiques.
2-1°Le bruit
La nocivité du bruit dégagé par les éoliennes est de plus en plus reconnue ailleurs qu’en France. Scientifiques et organismes officiels prennent de plus en plus position notamment à l’égard du bruit admissible par des riverains (Page 3 du document FED)
Les témoignages cités ci-dessus se montrent éloquents sur les conséquences du bruit éolien. L’impact sonore a été particulièrement souligné au cours du colloque par le Docteur Borsotti et le professeur Bruno Frachet, ORL (Page 27).
Enfin au colloque de novembre 2018 le Docteur Henri Delolme, médecin épidémiologiste a indiqué qu’au Japon, une étude épidémiologique réalisée a porté sur une population riveraine d’un groupe de 21 éoliennes. Un questionnaire a été envoyé par voie postale à 9 000 personnes de plus de 20 ans. 2 192 questionnaires exploitables ont été reçus en retour. Les auteurs de l’étude ont conclu que :
- les bruits audibles des aérogénérateurs ont sans doute une incidence sur la santé. Les troubles du sommeil chez les résidents qui vivent à moins de 1 500 mètres d’une éolienne sont en effet le double de ceux des résidents qui vivent à plus de 1 500 mètres ;
- pour réduire le niveau de bruit dans la bande des sons audibles, il est nécessaire d’augmenter la distance aérogénérateurs-habitations.
Voir également l’annexe en page 37 du colloque
2-2°Les infrasons.
On pourrait penser que l'émission d'infrasons et sons de basse fréquence (ISBF) par les éoliennes industrielles serait une découverte récente. Or il s'agit d'un phénomène identifié depuis des dizaines d'années et qui a fait l'objet d'études parfaitement acceptées.
On peut citer le cas de Marina Alves Pereira, scientifique portugaise qui a étudié pendant plus de 30 ans la physiothérapie des fréquences et des infrasons sur l’être humain (Page5 du document FED) et qui fut traitée dans le rapport ANSES avec une morgue insupportable. Elle intervint lors du colloque (Pages 30 et suivantes du colloque)
Les infrasons des éoliennes industrielles se propagent sur des distances importantes.
Dans les années 1984-1985, des ingénieurs de la NASA ont mené une étude sur la propagation à longue distance des ISBF produits par les éoliennes industrielles. L’étude a constaté que ces signaux conservaient, à 10 km de distance, une intensité résiduelle de l’ordre de 80% de l’intensité au voisinage immédiat de l’éolienne (Page 6 du document FED).
Le lien entre les infrasons et les symptômes des riverains est affirmé (Page 7 et suivantes du document FED).
En 2011, Møller et Pedersen de l’université d’Aalborg, ont montré que l’importance des basses fréquences et infrasons ne cesse de s’accroitre avec l’augmentation de la puissance des machines, tendance très actuelle car les promoteurs cherchent à implanter des machines de 220 m de haut.
Les effets potentiels des éoliennes industrielles peuvent provenir de l’action des vibrations solidiennes générées par le mat. L’assemblée des médecins allemands a mentionné en 2015 « leurs effets potentiels qui peuvent se propager jusqu’à 10 km ». (Page 11 du document FED)
En définitive le phénomène des ISBF ou infrasons est connu de longue date, étudié et affirmé par les scientifiques et les médecins ainsi que ses conséquences. Il n’y a que chez nous qu’opérateurs éoliens et élus prennent un air égaré lorsqu’on soulève la question des infrasons et que son évocation n’attire que des sourires condescendants ou des haussements d’épaules.
2-3°L’impact des infrasons sur la santé.
Selon l’OMS « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».
Cette définition de la santé qui est inchangée depuis 1946 conduit à considérer quelqu’un comme atteint dans sa santé si le seul bruit des éoliennes l’empêche de dormir ou simplement de se trouver dans un état de bien- être et de disposer d’une qualité de vie satisfaisante. (Page 13 du document FED)
Or que ce soit le rapport de Carl V Phillips, consultant sur les politiques économiques et sanitaires, les interventions de scientifiques, des études commandées par les pouvoirs publics comme aux USA ou en Australie (Page 13 à 18 du document FED), tous concluent que le voisinage d’éoliennes peut conduire à ce que les critères de santé de l’OMS ne soient pas respectés au détriment des riverains. De nombreux scientifiques et acousticiens apportent la démonstration de la nocivité des bruits mais surtout des infrasons pour les êtres humains.
Au colloque de novembre 2018 le Dr John Yelland, physicien, docteur de l’université d’Oxford a indiqué que le haut niveau de puissance, et donc d’énergie, délivré aux puissances infrasonores par les éoliennes modernes cause de graves effets néfastes sur la santé d’une minorité significative de riverains encore plus importants que le bruit.
Ces remarques ne concernent pas seulement les projets éoliens initiaux. La puissance sonore (audible ou non) étant proportionnelle à la puissance des engins, on peut s’interroger sur la légitimité du « repowering», c’est-à-dire le remplacement des éoliennes déjà en place par d’autres plus puissantes.
Yves Couasnet, ingénieur acousticien, docteur ENPC a indiqué au colloque (Page ) que
les infrasons ne cheminent pratiquement pas par notre système auditif, mais affectent d’autres organes.
En effet, chacun de nos organes a une fréquence de résonance qui se situe en général en dessous de 20 hertz – par conséquent, dans la zone des infrasons. Par exemple 4 à 8 hertz pour le cœur ou 4 à 8 hertz pour la masse abdominale.
Ainsi, nos organes vibrent avec les infrasons. Cette situation dangereuse est aggravée par le fait qu’à une distance de 1 km et même au-delà, les ondes infrasoniques possèdent encore beaucoup d’énergie. A ce titre les infrasons constituent une menace invisible et inaudible sur notre santé.(Page 7 du résumé du colloque)
3°-Observations.
3-1°Les prises de position étrangères.(Pages 20 et 21 du document FED
Plusieurs pays ou Etats ont pris des positions destinées à contenir le développement de l’éolien ou à en limiter les effets.
Au Royaume uni, depuis le 14 mai 2012, la Loi impose 2km d'éloignement entre les habitations et les éoliennes d'une hauteur allant jusqu'à 150m et 3km avec celles de plus de 150m.
La règle des 10 H (hauteur des éoliennes) selon laquelle les éoliennes seront désormais implantées à au moins 10*200m=2km des habitations a été votée le 12/11/2014 dans l’Etat libre de Bavière.
Au Canada un arrêté de Plymton -Wyoming, Ontario prévoit une amende de 10 000 dollars par jour à l’exploitant, si le passage des pales peut être identifié dans l’habitation de tout plaignant, dans la gamme de fréquences de 0/20Hz.
Rappelons que les travaux de Mariana Alves Pereira au Portugal ont entrainé une décision de la Cour Suprême du Portugal du 30 mai 2013 ordonnant le démantèlement des éoliennes concernées par son étude.
Enfin Mme Pereira indique que la Russie a une législation sur les infrasons
Ainsi il est possible de noter un mouvement restrictif de certains pays à l’égard du développement de l’éolien lié à un questionnement de plus en plus marqué sur ses effets sanitaires.
3-2° La législation française
L’arrêté du 26 aout 2011 dispense les éoliennes du respect du Code de santé publique en les autorisant à porter le bruit ambiant à 35décibels (dBA) contre 30dBA pour le Code de santé publique. Cette disposition apparait particulièrement pénalisante dans les zones rurales où le bruit résiduel est faible et a été prise en faveur du développement éolien au détriment de la santé des riverains.
3-3° En France
En France l’aspect sanitaire a été ignoré de la population et évidemment nié par les opérateurs éoliens et d’une manière générale par les politiques. C’est particulièrement visible lors des réunions d’information.
De toute façon très peu d’études ont été réalisées en France ! C’est justement là que le bât blesse car comme nous l’avons vu, dans d’autres pays, la connaissance des nuisances sanitaires des éoliennes progresse.
Il semblerait que le syndrome de Tchernobyl en vertu duquel on a voulu convaincre les Français que le fameux nuage radio actif s’était arrêté au pont de Kehl s’applique désormais à l’éolien industriel.
Il n’y a eu quasiment aucune étude épidémiologique sérieuse : « analyse statistique spatio-temporelle des effets possibles des éoliennes dans une période donnée et sur un grand nombre de personnes habitant une même région ». Toutefois une étude Japonaise récente a été présentée par le docteur Delolme au colloque.
Il est à noter que , comme l’a indiqué le Docteur Borsotti au colloque, l’Académie Nationale de Médecine a préconisé en 2017 :
-de faciliter la concertation entre les populations riveraines et les exploitants ;
-de déterminer la distance minimale d’implantation à la première habitation en fonction de la hauteur ;
-d’encourager les innovations technologiques susceptibles de restreindre et de « brider »en temps réel le bruit émis par les éoliennes :
-de systématiser les contrôles acoustiques en cours d’exploitation ;
-une enquête épidémiologique prospective sur les nuisances sanitaires ;
-le retour au seuil de déclenchement des mesures d’émergence à 30 dB à l’extérieur des habitations et à 25 dB à l’intérieur.
L’ANSES , quant à elle, a demandé des examens complémentaires.
Pour l’instant on ne voit rien venir.
II° L’électrohypersensibilité.
1°Présentation au colloque du 12 novembre 2018. (Pages 16 et suivantes du colloque)
Madame Duchiron , Docteur es-sciences a présenté de manière détaillée l’électro hypersensibilité qui est davantage connue que la sensibilité des infra-sons des parcs éoliens plus récents. C’est une sensibilité particulièrement forte vis à vis des champs électriques et électromagnétiques. Ce n’est pas une maladie mais un handicap environnemental dont les symptômes sont nombreux et particulièrement invalidants qui fait l’objet d’une reconnaissance judiciaire depuis 2014. Selon Madame Duchiron s’il y a symptôme c’est qu’il y a toxicité.
Dans les années 1990 sont également apparus des problèmes chez des animaux d’élevage situés sous des lignes à Très Haute Tension. Certains animaux ont présenté des symptômes d’électrohypersensitivité : courants électriques vagabonds reçus dans les pattes sur un sol mouillé, allant jusqu’à provoquer du cannibalisme des parents sur les petits.
2°-Les constats et les questions de Madame Sioux Berger.
On peut rapprocher de cette présentation, les recherches et les constats de Madame Sioux Berger, présente sur les lieux de Loire Atlantique où des exploitations agricoles à proximité de parcs éoliens ont connu de graves mécomptes : vaches mourantes, fausses couches, mammites comme dans le Cantal d’où elle vient.
A force de creuser la question et d’enquêter, elle a acquis le sentiment que les câbles enterrés pour transporter le courant électrique pourraient être à l’origine de ces désordres qui ne touchent pas seulement les animaux mais aussi les êtres humains et en particulier des enfants.
Sioux Berger pose autant d’interrogations qu’elle fait de constats : que se passe-t-il lorsque les câbles enfouis sont en surcharge d’électricité ? Quelles ondes conduisent réellement ces câbles lorsque les éoliennes tournent à plein régime ? N’est-on-pas en présence de symptômes d’électrohypersensibilité ?
Il est trop tôt pour répondre. Il revient aux élus d’exiger des éclaircissements et aux gouvernants de fournir les explications à la population.
III° Les animaux.
1°- Dans le document FED (Page 19) étaient déjà signalées des désordres dans des élevages : affolement de visons au Danemark dont l’élevage se trouvait à proximité de nouvelles éoliennes, poulains qui avaient développé une déformation en flexion des membres antérieurs après leur naissance après l’érection d’éoliennes à côté des pâturages. Les résultats des études ont montré des vibrations du sol à des fréquences différentes.
2°-Au colloque du 16 novembre dernier, le professeur Gibert Mouthon de l’école vétérinaire de Maisons Alfort a exposé les effets biologiques des éoliennes industrielles sur les animaux dont la sensibilité à certaines émissions est plus aigüe que celle des hommes.
Selon lui Il faut se méfier, notamment, des « courants vagabonds » produits par les transformateurs des éoliennes.
Leur effet, combiné aux phénomènes décrits par les intervenants précédents, a abouti, selon une étude polonaise de 2015, à une altération de la viande des animaux exposés. En Australie, une chute des naissances d’agneaux a été observée.
S’agissant des animaux sauvages, les rapaces sont particulièrement exposés à certains champs comme à la rotation des pales, car ils volent loin de leurs gîtes, et n’hésitent pas à s’aventurer près des éoliennes.
3°-Des morts mystérieuses de bovins, des malformations, des fausses couches et les mammites apparaissent au grand jour comme à Puceul en Loire atlantique, en Bretagne, dans le Nord, dans la Sarthe. Sioux Berger a noté le même phénomène dans le Cantal. Pour notre part nous connaissons le cas d’un éleveur dans le Lot près du parc éolien de la Luzette qui a dû envoyer récemment 26 vaches sur 120 à l’abattoir et qui voit son exploitation péricliter pour cause de cellules somatiques dans le lait qui a été déclassé et dont ils redoutent le refus par la laiterie qui le collecte.
C’est à un point tel que les éleveurs, du moins ceux qui n’ont pas mis la clé sous la porte, qui incriminent les champs électromagnétiques et les courants électriques souterrains des transformateurs et des éoliennes qui seraient captés par les failles passant dans le sol des exploitations, se regroupent en collectifs et envisagent de porter plainte auprès du Procureur de la République.
Cordialement
Jean-Louis Butré
Président
Fédération Environnement Durable
http://environnementdurable.net
contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08
"Le mystère des éoliennes "tueuses”
Des dizaines de vaches qui meurent chaque année sans explication, refusent la traite et se comportent bizarrement... Depuis l'arrivée d'éoliennes en 2012, c'est le cauchemar dans deux élevages de Loire-Atlantique, et le casse-tête pour les experts qui s'avouent désemparés.
Avec environ 250 vaches de race normande perdues depuis 2013, l'élevage de Didier et Murielle Potiron, installés depuis 1989, est l'un de ceux qui a le plus été passé au peigne fin par les experts. "Les problèmes ont commencé fin 2012 avec les travaux de fondation des huit éoliennes du parc de Nozay, dont l'une se trouve à 600 mètres de la stabulation", raconte Murielle Potiron, 52 ans. Baisse de la production laitière, difficultés à vêler, retards de croissance, mais aussi, dans l'exploitation voisine de quatre kilomètres de Céline Bouvet, vaches qui refusent d'avancer sur une partie de la route qu'elles empruntaient pourtant quotidiennement pour aller au pré...
Maux de tête, douleurs aux jambes, insomnies...
Les éleveurs se plaignent eux de maux de tête, de douleurs aux jambes et d'insomnies. Depuis avril, ils sont suivis par le CHU de Nantes, comme une vingtaine de riverains affirmant ressentir des troubles similaires. "L'idée est d'objectiver la nature des symptômes que les gens signalent et de trouver une cause commune", explique à l'AFP Serge Boulanger, secrétaire général de la préfecture de Loire-Atlantique. Les éleveurs accusent les éoliennes dont ils avaient pourtant volontiers accepté l'installation sur leur champ, et les fuites de courant électrique dans le sol.
"Cela ne fait pas bon ménage”
"Notre robot de traite est au croisement de deux failles d'eau dans un sous-sol riche en fer et en étain, le tout à quelques centaines de mètres d'un câble 20.000 V enterré à 60 cm qui relie les éoliennes entre elles. Cela ne fait pas bon ménage", assure Didier Potiron, qui confie "ne pas pouvoir tenir une année de plus" et réclame un "arrêt total du parc pendant trois semaines" pour déterminer la responsabilité des éoliennes. Une hypothèse jugée trop coûteuse, l'exploitant réclamant selon lui un dédommagement de 80.000 euros par jour.
Un lien clairement établi
Mandatés par la préfecture en 2014, les experts du GPSE (Groupement permanent pour la sécurité électrique), association chargée de régler les problèmes électriques dans les élevages, concluent en 2017 à une "concomitance de l'installation et de la mise en service des éoliennes avec l'altération des performances et les troubles du comportement des animaux". Une étude de corrélation qui s'appuie sur les données du robot de traite établit même "clairement le lien" au moins pendant deux mois entre les incidents de traite et la production d'électricité. Mais aucune anomalie électrique ni aucun courant parasite n'ont été détectés, ni dans l'exploitation, ni dans le parc ou les autres ouvrages électriques environnants, selon l'auteure du rapport, Arlette Laval, qui rappelle que "quand il y a un problème d'ordre électrique, on sait le traiter".
“Sous-sol perturbé”
Selon le réseau de distribution d'électricité Enedis, les mesures réalisées sur les ouvrages électriques basse tension à proximité des exploitations "montrent un fonctionnement normal du réseau". "Depuis 2015 nous avons traité 18 cas lourds et l'électricité n'était pas la cause principale de dégradation de l'exploitation", renchérit le président du GPSE Claude Allo, pour qui il semble "urgent de travailler sur l'hypothèse du sous-sol dans la mesure où les troubles sont liés, comme dans deux autres cas non résolus, à des travaux qui ont perturbé le sous-sol". Il appelle les instituts de recherche à s'intéresser au sujet. Le résultat de nouvelles études de terrain menées depuis janvier, financées par l'État, est par ailleurs attendu d'ici début juin
Le cas interroge
Pourquoi ce parc éolien pose-t-il problème aujourd'hui sur un territoire qui en compte 1.500 ? Alors que la France s'est fixé pour objectif d'installer une puissance éolienne de 24,6 GW en 2023 contre 15,3 GW aujourd'hui, le cas de Nozay interroge. “Depuis 2013 nous avons tout fait pour trouver des explications. Mais plus on cherche, plus les gens se disent que si on cherche, c'est qu'on pense être à l'origine des problèmes et plus on se rend responsable de ce qui se passe", estime Patrick Bessière, gérant de la société ABO Wind, qui exploite le parc pour le compte du fonds d'investissement allemand KGAL.
“Souffrance humaine et animale”
En Allemagne, première puissance éolienne d'Europe, la Fédération des producteurs laitiers interrogée par l'AFP dit n'avoir jamais entendu parler de problèmes similaires sur des vaches. "Il devrait y avoir des cas partout en France où 8.000 éoliennes ont été installées" et ce "souvent à proximité d'élevages", renchérit France Energie Eolienne (FEE), qui représente la filière. "Nous n'excluons pas que les éoliennes aient pu être la goutte d'eau qui a fait déborder le vase avec un effet cumulatif des champs magnétiques", juge Serge Boulanger. Il invite à "ne pas faire un faux procès aux éoliennes", rappelant la présence d'une ligne très haute tension et d'antennes téléphoniques, jugées pourtant trop éloignées par le GPSE. "Nous avons une obligation collective d'aboutir parce qu'il y a vraiment une souffrance humaine et animale", reconnaît M. Boulanger.
Témoignages
A Conquereuil, bourgade située à 20 kilomètres au nord, Sylvie Bignon, 48 ans, raconte aussi avoir subi une baisse de la qualité de son lait et ressenti d'importants maux de tête après l'arrivée de cinq éoliennes. Des problèmes résolus selon elle suite à l'intervention d'un géobiologue, discipline qui étudie la relation entre la terre et le vivant, non reconnue scientifiquement. Dans la Somme, l'ancien éleveur Yann Joly, installé depuis 1995, affirme lui avoir vécu "une descente aux enfers" depuis la construction de 12 éoliennes en 2011 à 1,8 km de sa ferme. "Ils m'ont pris dix ans de ma vie", assure l'exploitant qui s'est reconverti dans la production céréalière.
“Le constat est là”
Dans les Côtes-d'Armor, trois éleveurs rencontrent également de graves problèmes de mortalité bovine, pour l'instant inexpliqués, mais n'incriminent pas spécifiquement les éoliennes. Installé depuis 2016 à Allineuc, Stéphane Le Béchec se désespère d'avoir perdu 200 bêtes et évoque plusieurs sources de nuisances, dont une antenne relais, un transformateur et des lignes haute tension, les éoliennes étant "éloignées de 10 km".
Il a déposé plainte contre X en avril 2018 pour négligence et mise en danger de la vie d'autrui. Pour son avocate, Laëtitia Sibillotte, "Il y a quelque chose que l'on n'explique pas encore mais le constat est là"."
Lire l'article sur : 7sur7.be
>> impact nocif des éoliennes sur les vaches